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L’obligation du Hajj

Photo: ayman-zaid via Envato Elements

Le pèlerinage à La Mecque (le Hajj) est l’un des piliers de l’islam. Il est obligatoire pour tout musulman et toute musulmane qui est physiquement capable de l’accomplir et qui dispose des moyens financiers nécessaires.

Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la Maison.
Sourate 3 (Aal-i-Imraan) – Verset 97

Le Hajj a lieu chaque année pendant le mois sacré de Dhu al-Hijjah, le dernier mois du calendrier islamique.

Il est obligatoire au moins une fois dans la vie pour tout musulman qui remplit les conditions suivantes :

Être musulman

Le pèlerinage n’est pas accepté pour les non-croyants ou les polythéistes. Ainsi, ceux qui ne croient pas sont tenus de se convertir à l’islam.

O vous qui croyez ! Les polythéistes ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci.
Sourate 9 (At-Tawba) – Verset 28

La santé mentale et la puberté

Pour qu’un pèlerinage devienne un devoir religieux, un musulman doit avoir atteint la puberté, être doué de compréhension et être sain d’esprit. Les enfants et les personnes qui sont atteintes d’une maladie mentale ou qui ne peuvent pas faire la distinction entre le bien et le mal ne sont pas tenus d’accomplir ce devoir religieux.

Cependant, ceux qui assistent ces personnes à accomplir le Hajj seront récompensés pour leurs efforts.

Les enfants qui accomplissent le Hajj recevront toutefois des récompenses et bénéficieront des innombrables bienfaits qui en découlent. Cependant, une fois qu’ils auront atteint la puberté, ils devront le refaire, car l’obligation leur incombe toujours.

La capacité physique et financière

Un musulman doit être économiquement en mesure de faire le voyage.

S’il doit emprunter de l’argent pour faire le voyage, le Hajj ne lui est pas obligatoire.

Dans le cas où sa famille est endettée ou ne dispose pas de suffisamment de fonds, il est recommandé à cette personne de différer le voyage jusqu’à ce qu’elle soit financièrement en mesure de l’accomplir.

Les musulmans ayant un handicap physique ne sont pas tenus d’accomplir le Hajj à moins qu’ils aient la capacité économique de payer d’autres personnes pour les assister. Par conséquent, seuls ceux qui sont à la fois économiquement et physiquement capables d’accomplir les rites rigoureux du Hajj sont tenus de le faire.

En ce qui concerne les femmes, il est nécessaire qu’elles soient accompagnées de leur mari ou d’un Mahram (un homme adulte qu’elles ne peuvent pas épouser) lorsqu’elles entreprennent le pèlerinage. Il n’est pas permis à une femme de voyager seule pour le Hajj sans la présence de son mari ou d’un Mahram, tels que son père, son frère, son fils, etc. Cette obligation de la présence d’un Mahram n’est en aucun cas levée, que la femme trouve un groupe sûr de femmes ou non, que son Hajj soit obligatoire ou facultatif, et quel que soit son âge.

Il est également important de noter que les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies graves ne sont pas tenues de faire le Hajj.

Lorsque toutes les conditions qui rendent obligatoire le Hajj sont réunies, alors le musulman, aussi bien l’homme que la femme, doit s’acquitter de son pèlerinage dans l’immédiat.

Les mérites du Hajj sont considérables en Islam, et il s’agit d’un acte de dévotion qui apporte une grande récompense spirituelle. Il est même dit qu’il peut entraîner l’absolution des péchés. Cependant, il est crucial de remplir les conditions nécessaires et de respecter les limites physiques et financières de chacun.

Il est extrêmement grave de négliger d’accomplir le Hajj alors qu’on en a les moyens, et de se servir d’excuses mondaines pour justifier son retard.